mardi 18 janvier 2011

La paresse est un vilain défaut



Ceci est la nymphe de l’attagène des tapis. L’adulte, que je n’ai jamais vu, est un cloporte de 3 mm de long. La nymphe peut faire jusqu’à 8 mm et bouge très lentement ; celle-ci a pris plusieurs minutes à traverser un carré de papier toilette. Ces insectes vivent dans les endroits chauds, noirs et humides des habitations, par exemple autour de la tuyauterie. L’adulte ne mange pas. La nymphe se nourrit de papier, de fibres textiles, et de miettes. Ils peuvent survivre plusieurs mois sans nourriture. La nymphe met un à deux ans à atteindre l’âge adulte. Il se reproduit lentement, ne mort pas, ne pique pas, ne sent pas, et ne transmet pas de maladies, mais il est possible d’y être allergique. Il en faut de grandes populations pour faire des dommages visibles. Donc à part d’être laid, il ne fait pas beaucoup de mal.

Ce qui m’intéresse avec ces animaux, c’est surtout qu’il y a un certain temps, un « NWT blogger » avait piqué une rage parce qu’elle en avait trouvé dans son logis d’assistance publique. Voyez-vous, le gouvernement fournit aux pauvres le logis, soit dans des logements publiques pour un loyer symbolique d’à peu près $36 par mois (plus s’ils travaillent), soit dans le privé en leur payant leur loyer. Et leur électricité, épicerie, et un subside pour vêtements qui est à peu près $400 par an de plus que je ne dépense, moi qui travaille. Et en plus de tout ça, mon voisin assisté public, en parfaite santé, avec un apart bien plus grand que le mien, garde toutes ses recettes de vente de crack, alors vous pensez s’il vit bien.

Enfin pour en revenir à la blogueuse, elle avait des attagènes dans son logis public, et elle s’en était plainte, et on lui avait dit qu’elle avait qu’à mieux nettoyer chez elle. Crise de nerf ! « Dans quelles conditions pensons-nous faire vivre les pauvres ? » qu’elle dit. Bin… Apparemment dans le luxe et l’oisiveté, parce que chez toi c’est mieux que chez moi, t’as plus de fringues, plus à manger, et encore moi je travaille. Alors arrête de te plaindre, un peu. Partout ailleurs t’aurais une boîte en carton, et encore c’est pas le gouvernement qui te la fournirait.

Bon. M’énerve, les gens qui se plaignent d’être trop riche. Mais le pire, c’est que ces animaux-là, c’est super facile à tuer, vu que ça se reproduit très lentement. Même si tu sais pas ce que c’est, tu te rends à la quincaillerie, tu trouves l’insecticide avec la même bête dessinée dessus, tu suis le mode d’emploi, et voilà, plus de problème. Ils meurent si facilement, ça fait presque pitié. Bon, ça coûte $7. Et alors ? Vu ce qu’on te paie de l’assistance publique, t’es pas à ça près. Ou tu ne le serais pas, si tu dépensais prudemment. Alors d’être pauvre, bon, on nous fait croire que c’est pas leur faute, mais d’être paresseux, ça l’est. Si tu te donnes autant de ma pour trouver du travail que pour te débarrasser des insectes chez toi, pas étonnant que tu sois pauvre.

C’est dommage que le socialisme version canadienne traite « les pauvres » mieux que les travailleurs. Même Marx ne l’avait certainement pas envisagé comme ça.

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