mercredi 28 décembre 2011

Le défi du Libérateur

Livre n°106 à 108 : Genèse, Exode, Lévitique

Parce que hein, bon, c'était quand même l'Avent, alors je me suis remise à lire la Bible, que j'avais négligée depuis que le prochain livre sur ma liste c'était la Genèse. Mais en fin de compte, après les premiers chapitres un peu clichés, ça devient assez marrant. C'est peut-être l'histoire de Dieu et tout ça, mais c'est très feuilleton américain. Comme quoi ce style a toujours été à la mode. L'Exode, c'est moins marrant, le Lévitique encore moins, mais on y trouve quand-même quelque-chose d'important, soit l'interdiction de l'homosexualité. Pas que ça me préoccupe beaucoup, mais c'est bien vu en ce moment pour toutes les factions de la chrétienté de trouver moyen de dire qu'en fait non, Dieu n'est pas contre l'homosexualité, c'est juste les vilains traducteurs du Moyen-Age qui ont voulu nous le faire croire, mais maintenant qu'on est tous éclairés, on comprend que Dieu aime les gays. Bin non. Dieu a dit à Moïse, « vous ne coucherez pas avec un mâle comme avec une femme : c'est une abomination. » (Lévitique 18:22) Alors accepter les gays dans la société, d'accord, mais prétendre que la Bible ne s'y oppose pas, c'est un mensonge.

Bon. Ce qui m'intéresse plus que les gays, c'est les droits des travailleurs, qui sont aussi prévus par le Lévitique: « tu ne retiendras pas les gages du travailleur jusqu’au lendemain. » (Lévitique 19:13) Alors à tous mes sales blaireaux d'ex-employeurs, non seulement vous avez dû me payer dans cette vie, mais le Seigneur vous le rendra dans la prochaine, bande de caves.

J'en suis maintenant à 55% de la Bible, et 42% de l'Ancien Testament. L'ennui c'est qu'après le Lévitique il y a les Nombres, et ça, c'est très long, et pour le moment, très plate.


Livre n°109: Simón Bolívar : a life, John Lynch, 2006.

Mais non, c'est pas de la politique, c'est de l'histoire, donc ça ne contredit pas mon vœu de l'Avent. Ou peut-être que si. Enfin il faut bien commencer par là pour se pencher sur l'histoire de l'Amérique du Sud. Mais c'est pas un très bon début, parce que Bolivar était plutôt désagréable. Il ressemble beaucoup aux autres dictateurs, sauf qu'il affirme ne pas être dictateur. Il va libérer tous les peuples d'Amérique du Sud – et les réunir en un peuple sous la botte d'un président à vie (lui-même) qui choisira son successeur. Il maintient que tout le monde sera égal devant la loi – mais les classes défavorisées n'auront pas accès au pouvoir, parce qu'ils feraient n'importe quoi. Les esclaves sont libérés – à condition de s'engager dans l'armée ou de continuer à servir le même maître pour le reste de leur vie, et leurs gosses de même. Et à part remplacer tout par exactement la même chose, avec Bolivar comme dictateur au lieu du roi d'Espagne (détrôné depuis longtemps, d'ailleurs), ce qui l'intéresse, c'est la gloire. Il ne parle que de ça, et il se met en rage quand on le critique, parce que, hein, sa gloire, merde !

Donc apparemment, comme Churchill, c'est un « grand homme ». Faut croire qu'un « grand homme », c'est juste un trou-du-cul qui s'est couvert de gloire. Je commence à en avoir vraiment marre, des grands hommes.

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