samedi 9 juillet 2011

Comment acheter des fruits dans une petite ville

Je me rends au supermarché et j'y vois des fruits qui me tentent. Je les mets dans mon panier, puis je vais chercher le pain, le lait, le beurre, tout ça. Je me rends à la caisse. Comme j'ai moins de 12 articles, je prends la file « express ».

Bon. Jusque-là, c'est comme chez vous, non ?

Mon tour arrive.

Caissier : Alors ça c'est des pêches, oui ?
Moi : Non, c'est des abricots.
Caissier : A-bri-cots. Bien. Et... ça ?
Moi : Ça c'est des poires.
Caissier : Des poires.
Moi : Et ça c'est un fruit de la passion.
Caissier : Un quoi ?
Moi : Un fruit de la passion.
Caissier : Euh...
Moi : C'est $2,19 chaque.

Le fruit de la passion n'a pas d'étiquette. Le jeune homme essaye donc de taper « passion fruit », mais il n'a pas dû savoir l'épeler car la caisse n'a rien trouvé. Il sort donc la liste des codes, mais ce n'est pas dessus car ils n'en ont que très rarement. Il s'adresse à la caissière de la file d'à côté, mais elle non-plus n'en a jamais entendu parler. Il faut donc faire venir la surveillante, qui n'en sait pas plus. Elle décide de se rendre au rayon pour copier le code.

Pendant qu'on l'attend, je m'excuse auprès des autres clients pour avoir embouteillé la file express. Ils s'intéressent tous au fruit-mystère. C'est un quoi ? Un fruit-de-la-pas-sion. Jamais entendu parler de ça. Bin vous devriez essayer, ça goûte bon.

Au bout d'un moment, on voit la surveillante s'approcher d'un pas ferme, mais elle est interceptée par le gérant, qui a un autre problème qui le tracasse depuis un moment. Ils s'en vont donc bras-dessus bras-dessous. On patiente encore.

La voilà qui revient de nouveau ! Mais non, elle fait un virage subit dans le rayon des pâtes.

Finalement je décide d'aller moi-même aux fruits et légumes, où je découvre une étiquette avec un code-barres. Je la détache délicatement et la rapporte à la caisse. Le jeune homme la scanne et voilà, « passion fruit each, $2,19 ». Ouais ! Génial ! Tout le monde a été super content.

Et alors là il me dit... « tu peux aller la remettre ? »

Plaît-il ? Tu me demandes si moi qui suis allée chercher l'étiquette, je vais maintenant aller la remettre ? Tu crois qu'on me paye combien pour travailler icitte ?

Bon, j'y suis quand-même allée, sinon ils l'auraient probablement mise sur un rutabaga. $2,19 pour un rutabaga, c'est une grosse arnaque. (C'était pas non plus une aubaine pour un fruit de la passion, d'ailleurs.)

Alors que je m'éloigne avec mes achats, j'entends la surveillante revenir enfin et s'ébahir qu'il y ait eu une solution si rusée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu vois que je n'ai pas tort quand je dis que tu fais partie de l'élite !

Mongoose a dit…

C'est peut-être pour ça que je me plais ici... On se sent très intelligent très vite. :)