samedi 2 avril 2011

Attends, j'explique une fois de plus

Commentaire sur mon article sur les femmes qui s'habillent en putes : « de toute façon la faute est à l'agresseur. »

Ah bon ?

D'abord, non, car l'accusé est innocent jusqu'à ce qu'il soit prouvé coupable sans l'ombre d'un doute. Pour cela il faut prouver que l'accusé ne savait pas que le plaignant ne consentait pas. Je connais une femme, elle est allée voir son ex un samedi matin et l'a trouvé au lit avec une autre. Alors elle vire l'autre femme, se met à poil, se met au lit avec le gars, lui agrippe fermement la bite, ils baisent. Puis elle va de là à la gendarmerie et leur dit que son ex l'a agressée. Alors d'abord, on comprend mal comment le gars était censé comprendre qu'elle ne consentait pas. Du coup, la gendarmerie ne veut pas le charger. Elle leur raconte donc quelques mensonges de sorte qu'ils finissent par arrêter le gars. Il ne peut pas payer la caution. Il passe donc 201 jours en prison à attendre son procès. Le jour du procès, la femme refuse de témoigner. Le gars a donc fait 201 jours de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. « La faute est à l'agresseur » ? Non. Car tant qu'il n'est pas prouvé coupable, il n'est pas un agresseur.

Deuxièmement, en anglais on a une phrase : « dysfunctional teams look for blame; functional teams look for solutions. » Pareil pour la sécurité des femmes. C'est comme la sécurité au travail : tu identifies les risques, tu y remédies, personne ne se fait blesser. Et d'ailleurs si tu reçois de l'aide comme victime d'une agression, on ne te dira pas que c'est la faute de « l'agresseur », ni d'ailleurs que c'est la tienne. Car la faute n'a aucune importance : ce qui importe c'est la solution. Moi, par exemple, m'étant fait agresser dans ma chambre de résidence universitaire, j'ai dit à ma conseillère « il était dans ma chambre, je ne pouvais rien y faire. » Elle me dit que je pourrais sortir et appeler la sécurité du téléphone dans la salle commune. Elle ne m'a pas dit que j'aurais pu sortir, mais que dans l'avenir je pourrais sortir. Et c'était vrai. La prochaine fois, je suis sortie de chez moi, je me suis enfermée dans la voiture, et j'ai attendu paisiblement la gendarmerie pendant que l'homme tournait autour de la voiture en hurlant. Il a fait trente jours et il ne m'a même pas touchée.

Les femmes de la « marche des putes », leur problème c'est qu'elles ne veulent pas d'une solution qui soit leur responsabilité. Elles refusent de se tenir responsables de leur propre sécurité. Elles blâment les hommes et la police, et les femmes comme moi. D'ailleurs je ne pense pas qu'elles veuillent d'aucune solution. Elles veulent du blâme, beaucoup de blâme, et surtout pas qu'il retombe sur elles. C'est puéril et inefficace, mais si ce n'était que ça, encore, ça ne me dérangerait pas car c'est surtout pour elles-mêmes qu'elles créent des problèmes. Ce qui m'énerve c'est qu'elles se posent en porte-paroles pour nous autres et que leur bêtise se reflète sur nous. Sinon, j'en n'aurais rien à faire de leur « marche de putes. »

2 commentaires:

Une femme libre a dit…

Consentement ou non-consentement? Dans le cas de la femme qui a une relation sexuelle consentante avec son ex dans le seul but de le faire arrêter pour une agression qui n'en est pas une, c'est absolument dégueulasse, mensonger et criminel. D'accord.

Dans le cas d'agressions sexuelles véritables, la façon dont la victime est habillée n'a rien à y voir. Des femmes voilées et portant le tchador ont été attaquées et violées, des enfants et des grand-mères aussi, des jeunes femmes en habit de jogging également. L'agression sexuelle, c'est un acte de pouvoir et la victime est toujours une victime. Un homme n'est pas un animal en rut susceptible de sauter sur toute femelle qui pourrait l'exciter.

Mongoose a dit…

That's a huge oversimplification and you're still completely missing the point. Doesn't matter to me. People don't want to take their own precautions, it doesn't hurt me any.